Page:Maupassant - Théâtre, OC, Conard, 1910.djvu/194

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Madame de Sallus.

Oui,… oui…

Jacques de Randol.

Et brusque avec vous,… pour ne pas dire brutal ? Il réclame un droit et n’adresse pas une prière ?

Madame de Sallus.

C’est vrai…

Jacques de Randol.

Ma chère, en ce moment, vous êtes un dérivatif.

Madame de Sallus.

Mais non,… mais non…

Jacques de Randol.

Ma chère amie, la dernière maîtresse de votre mari était Mme  de Bardane qu’il a lâchée, très cavalièrement, voici deux mois, pour faire la cour à la Santelli.

Madame de Sallus.

La chanteuse ?

Jacques de Randol.

Oui. Une capricieuse, très habile, très rusée, très vénale, ce qui n’est pas rare au théâtre,… dans le monde non plus, d’ailleurs…

Madame de Sallus.

C’est pour cela qu’il va sans cesse à l’Opéra !