Page:Maupassant - Yvette.djvu/26

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courte leurs pardessus et leurs cannes. Une odeur chaude de fête, une odeur de fleurs, de parfums, de femmes, alourdissait l’air ; et un grand murmure confus et continu venait des pièces voisines qu’on sentait pleines de monde.

Une sorte de maître de cérémonies, haut, droit, ventru, sérieux, la face encadrée de favoris blancs, s’approcha du nouveau-venu en demandant avec un court et fier salut :

— Qui dois-je annoncer ?

Servigny répondit : Monsieur Saval.

Alors, d’une voix sonore, l’homme ouvrant la porte, cria dans la foule des invités :

— Monsieur le duc de Servigny.