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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/154

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ajouter à l’étendue l’impénétrabilité, la mobilité, l’inertie ; & enfin en ſont venus juſqu’à l’attraction, une force par laquelle toutes les parties de la matiere tendent ou peſent les unes vers les autres, en raiſon ſimple directe de leur maſſe, & en raiſon réciproque de leur diſtance.

II.

Cette nouvelle propriété a déplu aux premiers Philoſophes, qui ont reproché à ceux-ci d’avoir rappellé les qualités occultes de l’ancienne Philoſophie, & qui ont cru avoir ſur eux un grand avantage par la ſimplicité de leurs principes.

III.

Cependant ſi l’on examine bien les choſes, on verra que quoique ceux qui ont introduit ces propriétés dans la matiere ayent expliqué aſſez heureuſement pluſieurs phénomenes, elles ne ſont pas encore ſuffiſantes pour l’explication de pluſieurs autres. Plus on approfondit la Nature, plus on voit que l’impénétrabilité, la mobilité,