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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/155

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l’inertie, l’attraction même, ſont en défaut pour un nombre infini de ſes phénomenes. Les opérations les plus ſimples de la Chymie ne ſauroient s’expliquer par cette attraction qui rend ſi bien raiſon des mouvemens des ſpheres céleſtes. Il faut dès-là ſuppoſer des attractions qui ſuivent d’autres loix.

IV.

Mais avec ces attractions mêmes, à moins qu’on n’en ſuppoſe autant, pour ainſi dire, qu’il y a de différentes parties dans la matiere, on eſt encore bien éloigné d’expliquer la formation d’une plante ou d’un animal.

V.

Cette impuiſſance a jeté les Philoſophes dans quelques ſyſtêmes déſeſpérés, dont nous allons dire un mot avant que de propoſer le nôtre.

VI.

Les uns ont imaginé des Natures plaſtiques, qui ſans intelligence & ſans matiere exécutent dans l’Univers tout