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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/403

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des Sciences.

l’a cherché, il doit être extrêmement difficile. Il faudroit que ce fût par des détroits, qui dans ces mers ſeptentrionales ſont preſque toujours bouchés par les glaces.

L’opinion à laquelle ſont revenus ceux qui ont cherché ce paſſage, eſt que ce ſeroit par le nord même qu’il le faudroit tenter. Dans la crainte d’un trop grand froid ſi l’on s’élevoit trop vers le pôle, on ne s’eſt pas aſſez éloigné des terres ; & l’on a trouvé les mers fermées par les glaces : ſoit que les lieux par où l’on vouloit paſſer ne fuſſent en effet que des golfes, ſoit que ce fuſſent de véritables détroits. C’eſt une eſpece de paradoxe de dire que plus près du pôle on eût trouvé moins de glaces & un climat plus doux : mais outre quelques relations qui aſſurent que les Hollandois s’étant fort approchés du pôle, avoient en effet trouvé une mer ouverte & tranquille, & un air tempéré, la Phyſique & l’Aſtronomie le peuvent faire croire. Si ce ſont de vaſtes mers qui occupent les régions du pôle, on y trouvera