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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/402

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Lettre sur le progrès

corps ſeroit peut-être la moindre choſe à obſerver : leurs idées, leurs connoiſſances, leurs hiſtoires, ſeroient bien encore d’une autre curioſité.

§. III. Paſſage par le Nord.

Après la découverte des terres auſtrales, il en eſt une autre tout oppoſée qui ſeroit à faire dans les mers du nord ; c’eſt celle de quelque paſſage qui rendroit le chemin des Indes beaucoup plus court que celui que tiennent les vaiſſeaux, qui ſont juſqu’ici obligés de doubler les pointes méridionales de l’Afrique ou de l’Amérique. Les Anglois, les Hollandois les Danois, ont ſouvent tenté de découvrir ce paſſage, dont l’utilité n’eſt pas douteuſe, mais dont la poſſibilité eſt encore indéciſe. On l’a cherché au nord-eſt & au nord-oueſt ſans l’avoir pu trouver : cependant ces tentatives, infructueuſes pour ceux qui les ont faites, ne le font pas pour ceux qui voudroient pourſuivre cette recherche. Elles ont appris que s’il y a un paſſage par l’un ou l’autre de ces côtés où on