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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T3 - 1768, Lyon.djvu/439

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II — On pouvait rendre ce premier langage plus étendu, en ajoutant aux gestes et aux cris naturels, des cris et des gestes de convention qui suppléassent à ce que les premiers ne pourraient rendre : et c’est là vraisemblablement ce qu’on fit d’abord.

III — Chacun de ces deux moyens d’expression pouvait être perfectionné séparément. Par les seuls gestes de convention mêlés aux gestes naturels on pouvait se faire entendre ; par des cris de convention ajoutés aux cris naturels on eût pu parvenir au même but.

IV — Cependant, malgré ce que nous voyons dans certains spectacles pantomimes, où nous pouvons avec un peu d’attention comprendre tout ce que les acteurs veulent exprimer, et tout ce qu’on raconte de l’espèce de perfection où les muets dans le sérail des empereurs ottomans ont poussé le langage par gestes, nous ne connaissons aucun peuple qui s’y soit tenu. On ne voit pas non plus une impossibilité absolue à perfectionner le langage des