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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T3 - 1768, Lyon.djvu/450

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XX — On voit un exemple manifeste de ceci, du progrès par lequel on est venu à bannir les figures naturelles, et à les suppléer par des figures de convention, dans la manière dont les Romains exprimaient leurs nombres. Le signe de l’unité (I) ayant été d’abord choisi, les signes II, III, IIII, ne furent que les figurent naturelles des nombres qu’ils représentent ; mais le trop de longueur des expressions, si on les eût continuées, et la peine qu’on aurait eu à distinguer ces signes trop longtemps répétés, firent qu’après les quatre premiers signes naturels on eut recours à un signe de convention (V). C’est ainsi sans doute, et pour des inconvénients semblables, que, dans l’écriture, on suppléa par des signes de convention les figures naturelles.

XXI — Les Chinois en sont restés là. Leur écriture n’est qu’un assemblage infini de signes de convention, dont chacun est représentatif de chaque chose. Mais quelle multitude de signes ne faut-il pas pour rendre une telle