Page:Maupertuis de - Oeuvres - T3 - 1768, Lyon.djvu/468

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ou la symétrie. Les différentes inflexions que les conjugaisons donnent aux verbes, sont pour ainsi dire autant de différents mots. Il est vrai qu’en rangeant les verbes sous un certain nombre de classes par rapport à leurs conjugaisons, on diminue le nombre des inflexions ; mais ce nombre est toujours encore très grand ; et les verbes irréguliers apportent encore de nouveaux embarras. On peut dire la même chose des déclinaisons des noms ; enfin on a voulu pousser la difficulté jusqu’à donner aux substantifs des sexes ou des genres qui modifiassent leurs articles et leurs adjectifs. On pourrait retrancher tout cela sans faire aucun tort réel à la langue.

XLV — Si tous les noms substantifs avaient une même terminaison qui fût invariable, que le nombre et le cas seulement (car le genre est bien inutile) fussent désignés par quelques articles toujours les mêmes, qui suppléassent aux déclinaisons, qu’on donnât une autre terminaison invariable à tous les adjectifs, une autre aux adverbes, que tous les verbes terminés de la même