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des abénakis.

Ils remontèrent la rivière environ sept milles, et allèrent débarquer sur la rive est, à environ quarante arpents plus haut que le village actuel des Abénakis, où ils érigèrent leurs wiguams[1]. Ils demeurèrent en cet endroit jusqu’en 1685. À la suite de l’expédition contre les Iroquois, en 1684, les fièvres, que leurs guerriers avaient contractées sur les bords du lac Ontario, se répandirent parmi eux et en firent mourir plusieurs pendant l’hiver 1684–1685. Dans le cours de l’été suivant, effrayés par cette mortalité, ils abandonnèrent leur premier campement, et allèrent s’établir un peu plus bas[2], où ils demeurèrent pendant quinze ans.

On a trouvé en cet endroit, en différents temps et dernièrement encore, divers objets enfouis dans la terre, comme des fragments de haches et de calumets, des cendres, du charbon, des perles et autres choses. Ce qui prouve de la manière la plus évidente que les sauvages ont résidé en cette place.

Comme ces sauvages prenaient part à toutes les expéditions contre les Iroquois et la Nouvelle-Angle-

    nourriture saine et riche aux anciens sauvages, comme on le trouve mentionné dans Charlevoix et autres, Quelques auteurs lui ont donné le nom de riz du Canada. »

    Les plantes que les Abénakis nomment « alsial » sont celles qui sont armées de longs fils s’étendant sur l’eau ; comme le dit M. l’abbé Provancher, elles sont des Potamots de la famille des Naïadées.

  1. L’endroit où les Abénakis s’établirent en premier lieu, sur la rivière Saint-François, est la terre qui fut possédée plus tard par Joseph Gill, père de M. l’abbé L. Gill, actuellement curé des Grondines.
  2. L’endroit où les Abénakis s’établirent, en 1685, est la terre qui fut possédée plus tard par Thomas Gill, père d’Ignace Gill, qui fut député au Parlement par le Comté d’Yamaska.