Page:Maurer - Les Femmes de Shakespeare, 1901.djvu/23

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16 Les femmesde Shakespeare PERDITA AFrédéricMistral. Je vaism’embarquersur mer avec celle qu’ilm’estinterditde possédersurcesrives-. (Le Conted’Hiver.) La Fête des Toisons a rempli la chaumière De pasteurs aux habits enrubannés. Leur voix Rustique, mariée au timbre du hautbois, Fait plus allègre encor ta gaîté coutumière. Tes longs cheveux de soie et tes yeux de lumière Vont mettre, ô Perdita ! plus d’un coeur aux abois. Tu donnes à chacun quelque humble fleur des bois, Plus belle à leur regard que la rose trémière. Soudain est apparu Polixène en courroux. Mais tandis qu’inclinant vos fronts pâles et doux, Ton Florizel et toi tremblez sous l’anathème, Pour la fuite, déjà, le poète divin, Dans un port fabuleux de la mer de Bohême, Grée un svelte navire aux voiles d’argent fin.