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Page:Maurière - Voisinage, paru dans Le Figaro, 14 mars 1925.djvu/11

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quitter la ferme, et au pays, il n’y a plus de « marieux ». Ils sont trop jeunes ; les autres ne sont pas revenus de la guerre. Comment a-t-elle, dans ses sentiments intimes, séparé du reste de la famille ce bonnetier robuste et avantageux, à l’œil vif sous sa casquette, au petit bedon d’ouvrier aisé ; c’est là le secret des filles et celui des amours. Mais pour rien au monde elle n’avouerait que si elle a des envies de le gifler, de l’écraser comme un grillon, c’est qu’elle l’aime, c’est qu’elle voudrait… Mais ne voilà-t-il pas qu’elle apprend que cette « becquenelle » de Joséphine, la fille du facteur, une camarade d’école, va épouser Bécart ?