Page:Maurière - Voisinage, paru dans Le Figaro, 14 mars 1925.djvu/9

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produit et reproduit, cette promiscuité, cette vie débridée, cet accent faubourien, ces mots inconnus, ces faces claires à côté de sa peau qui se basane… Est-ce qu’on ne pourrait pas se débarrasser de cette vermine ?

Landry a cru jouer un bon tour à son voisin : il a échangé un champ, un magnifique champ pour la misérable bicoque — et, devenu le propriétaire de Bécart, il lui a signifié congé. Malheur ! toute la chicane s’est hérissée contre lui : moratoires, délais, prorogations, que sais-je ! Et il reste là, impuissant devant son locataire qui ricane !

Bécart pourrait sans peine trouver un autre logis ; Landry lui en a fait proposer un, à l’autre bout du pays, meilleur et pas plus cher : il a refusé en riant.

— Non, non ; je tiens à rester dans le quartier bourgeois !