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fiquement. Tous ces résultats furent-ils obtenus au détriment de l’homme ? Loin de là, l’instruction fut apportée au plus humble des Français. La durée moyenne de la vie humaine passa de trente-cinq à quarante-cinq ans.

L’art ne fut pas négligé et, aussi bien en musique qu’en peinture et en sculpture, une floraison d’artistes de génie surgit, les plus grands écrivains, les plus subtils philosophes, ont rivalisé avec ceux de l’antiquité.

L’architecture laissa des réalisations grandioses jusqu’au jour où, sous l’empreinte du dirigisme montant, elle offrira le Palais de Tokio comme symbole de la chienlit de l’Exposition de 1937.

Je développerai plus longuement, au chapitre des Questions Sociales, les répercussions sur le sort du travailleur, mais je dois tout de suite indiquer qu’en cent cinquante ans de libéralisme, l’ouvrier a vu son temps de travail, dès avant 1936, réduit de 3.000 à 2.400 heures par an, tandis que son pouvoir d’achat faisait plus que doubler.

Ces vérités évidentes, que d’aucuns qualifieront de truismes, avaient besoin d’être rappelées, tant elles paraissent avoir été ignorées des bâtisseurs d’un ordre nouveau.

Comment expliquer toutes ces réussites ? Je sais que je vais faire bondir les dirigistes en évoquant la concurrence, qui est l’âme de l’Économie libérale.

La concurrence n’a pas bonne presse ; nul n’en a souffert plus que moi, Pendant quarante ans j’ai été aux prises avec elle, et j’ai l’avantage d’en parler en connaisseur. Je comprends la haine qu’elle suscite chez