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face, on nomme d’autres adjoints, avec d’autres dactylos qui, pour justifier et consolider leur présence, rédigent des questionnaires, font des enquêtes, établissent des statistiques, dressent des inventaires en quantités telles que bientôt le directeur responsable, ayant débuté seul, se trouve régner sur « un gratte-ciel de gratte-papiers », comme dit Jean Labourdette. La moindre formalité exige un visa si bien que, plus tard, les savants distingueront, après l’âge de pierre, du fer et du bronze, l’âge du timbre en caoutchouc.

Tout cela est bâti sans plan d’ensemble, sans doctrine.

Certains C. O. s’efforcent de rester libéraux, d’autres sont entièrement étatistes. Certains intègrent le Commerce de la Profession dans leur champ d’action ; d’autres se désintéressent de la fonction commerciale qui dépend alors d’un C.O. général du Commerce.

On pourrait croire que les C. O. sont destinés à répartir les matières et à contrôler les prix, deux fonctions importantes de l’Économie dirigée, que je reconnais indispensables en temps de guerre. Grave erreur, les C. O. ne sont habilités ni à l’un, ni à l’autre, qui sont réservés à un Office de Répartition et à une Commission des Prix, déjà installés lors de l’institution des C. O.

Je dois dire que, jusqu’ici, les C. O. se sont montrés modérés dans l’exercice de leurs pouvoirs qu’ils emploient à créer une vaste paperasserie.