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Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/238

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laissant les risques, sans avoir elle-même aucune responsabilité.

Je ne puis paraître approuver, par mon silence, la ruine de l’esprit de concurrence, le découragement des bonnes volontés et la stérilisation des énergies, qui sont les conséquences inéluctables du dirigisme.

Nous sommes loin de la directive du Maréchal, suivant laquelle les professions devaient s’organiser elles-mêmes, ce à quoi nous étions largement parvenus avant guerre.

Plus jeune, j’aurais lutté de toutes mes forces contre cet étatisme grandissant mais ma santé me commande de réserver mon activité pour des tâches plus pacifiques.

Il ne me reste plus qu’à me retirer « dans l’honneur et la dignité ».

Je conserverai toujours le souvenir vivace de près de vingt ans de collaboration, au cours desquels vous m’avez prodigué tant de marques de confiance et d’affection que j’y ai trouvé une très large récompense aux efforts que j’ai pu fournir.

Je vous en suis infiniment reconnaissant.

Je forme des vœux pour que se perpétue l’admirable union dont ont fait preuve nos industries depuis plus de trente ans, malgré la diversité de leurs fabrications ou de leurs intérêts, et je souhaite qu’après la tourmente, notre Chambre reprenne la place à laquelle lui donnent droit son passé et sa tradition.

Maurice GOUDARD,
Président.