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CHAMBRE SYNDICALE
DES ACCESSOIRES
POUR
AUTOMOBILES, CYCLES,
ET
APPAREILS AÉRIENS

—o—
Paris, le 5 Juin 1942.


Mon Cher Collègue,

Voici venir l’Assemblée Générale de notre Chambre. C’était la coutume pour moi de faire avec vous une revue de l’année écoulée et des prévisions pour l’avenir.

Comme l’an dernier, je m’abstiendrai d’y assister, la Faculté m’interdisant toute émotion, car je vous aurais annoncé ma détermination irrévocable de ne pas solliciter le renouvellement du mandat de Président que vous m’avez confié depuis près de vingt ans.

Je ne puis, en effet, assister passivement à la mainmise progressive de l’État sur nos industries, qui n’ont dû leur succès qu’à l’initiative individuelle et à la liberté d’action.

J’entends bien que les exigences de la guerre impliquent, à l’heure présente, une stricte répartition des matières premières, mais, en dehors de cette nécessité provisoire, je ne puis que m’élever avec force contre une néo-bureaucratie envahissante et paperassière, qui s’ingère de plus en plus au fonctionnement technique, commercial et financier de nos entreprises en nous en