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23° J’allais oublier le consommateur.

Dans tout cela, que devient-il, ce pauvre paria ?

Il est vrai que la guerre l’a habitué à être mené à coups de cartes, de tickets, de files d’attente et qu’il est résigné. Il est devenu doux comme un mouton, mais prenons garde que le mouton ne devienne enragé.

24° Et, au fait, que devient la France ?

Ainsi caporalisée, pourra-t-elle encore faire rayonner à travers le monde la fantaisie de son imagination, pourra-t-elle encore faire éclater les éclairs de son génie, que le libéralisme a si bien favorisé pour le plus grand profit de la civilisation ? Emprisonnée dans son corset d’acier, pourra-t-elle lutter, à armes égales, avec des peuples libres, qui auront tôt fait de se débarrasser de leur carapace de guerre ?


À ces deux douzaines de questions, j’aurais pu en ajouter bien d’autres. Telles qu’elles sont, elles contiennent l’essentiel des problèmes avec lesquels les Dirigistes seraient confrontés après la guerre…, si toutefois je ne les ai pas trop découragés.

Tous ces problèmes ont été résolus par le libéralisme, avec des moyens perfectibles, certes, mais qui ont le mérite d’exister et, dans l’ensemble, de satisfaire tous les besoins raisonnables.

Pour l’instant, aucune réponse à mon questionnaire ne presse. Les lois naturelles sont actuellement complè-