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Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/258

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L’Éducation.

J’ai vécu à une époque où le libéralisme économique était intégral, mais où, par contre, l’éducation était beaucoup plus sévère. La faute a été de relâcher cette éducation, sous prétexte de liberté, jusqu’à en faire une caricature. Le respect des parents a été relégué aux vieilles lunes, leur autorité réduite à rien, leur exemple tourné en ridicule ; ce qu’il fallait, c’était « vivre sa vie », « sans Dieu ni maître ». Le débraillé vestimentaire allait de pair avec le débraillé du langage. Je me souviens qu’à l’époque du Front Populaire, allant rendre visite à un Ministre pourtant richissime, je fus reçu par un huissier vêtu d’un tricot bigarré remplaçant le traditionnel habit à cravate blanche.

Quelle navrance !

La soif de jouir rapidement, sans travailler, ne pouvait que susciter l’envie, génératrice de haine, soigneusement entretenue par des journaux comme l’Humanité et le Populaire. Quant à la courtoisie, la politesse, la bonne humeur, balivernes que tout cela. Il fallait être un « dur », un « affranchi » et, au siècle de la vitesse, ne pas perdre son temps en simagrées.

C’est surtout parmi les jeunes que le mal est effrayant. Jamais je n’ai rencontré autant de voyous, qui se croient tout permis, et quand on me dit que c’est sur la jeunesse que l’on compte pour relever la France, je réponds qu’il faudrait d’abord relever la jeunesse. Avant de vou-