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Sus au bruit, dirigistes, et, si vous le jugulez, vous pourrez alors marquer un point sur le libéralisme.

Les Sports.

J’attache aux Sports une grosse importance en économie libérale, mais à la condition de ne pas leur donner la primauté. Au point de vue physique, en vue de l’amélioration de la race humaine, je les considère comme une faillite totale. Cette frénésie de records, de performances, me navre, et ce n’est pas quand le temps des 100 mètres sera abaissé d’un 1/10e de seconde que l’humanité aura fait des progrès. L’abus de l’automobile, les excès de table, la vie en vase clos, à température constante, font des ravages depuis que l’on a négligé les sports naturels, au premier rang desquels je place la marche, et qu’on les a remplacés par des sports de compétition.

Mais le Sport a une autre mission, et celle-là toute morale. Grâce à lui, on peut développer l’esprit d’endurance, la combativité, le courage. La boxe est une excellente école d’énergie et, souvent, à la sortie d’un match où les adversaires s’étaient furieusement accrochés, je retrouvais du courage pour supporter l’assaut continuel des difficultés de la vie. Le football est une école de discipline, de marche en équipe, qui vient tempérer l’individualisme propre au Français. Le golf, que j’ai beaucoup pratiqué, m’a conduit à un honorable 14 national, mais, en même temps, a développé mon calme et ma