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de discipline. Une des plus belles tâches de l’État est d’instruire le public, piétons et chauffeurs, et, surtout, de faire respecter les règlements. Or, pour cela, de quoi dispose-t-il ? De quelques gendarmes qui ne possèdent, comme outillage, qu’un revolver et un sifflet à roulette. Le premier est un peu brutal, le second complètement inopérant.

J’ai longtemps fait campagne, sans succès d’ailleurs, pour la création de brigades spécialisées, munies d’un matériel puissant et connaissant à fond le Code de la Route. J’avais même imaginé une curieuse voiture, dans laquelle deux gendarmes étaient assis à l’arrière, mais le dos tourné à la route, seule façon de surveiller et d’arraisonner les délinquants de l’éclairage si dangereux pour la sécurité.

Je me fais fort, avec 200 voitures et 1.000 gendarmes spécialisés, de faire baisser, au bout d’un an, de 90 % le nombre des accidents mortels. Mais, pour cela, nous devons ramener l’État à remplir les devoirs qui lui incombent, c’est-à-dire à faire son métier et non le nôtre.

Les Chemins de Fer et les Canaux.

Je parle des Chemins de Fer comme étant du domaine de l’État, mais c’est à regret, car j’estime que l’État n’aurait jamais dû nationaliser les Chemins de Fer. Je me réserve de développer largement ce point lorsque j’aborderai la question des Transports. Mais, en tout cas, l’intervention de l’État devrait se borner à l’établisse-