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ment de la voie, en laissant à des Compagnies privées le soin de l’exploitation ; il resterait encore à l’État beaucoup à faire, ne serait-ce que supprimer les passages à niveau et doubler certaines voies, pour tenir compte des augmentations locales de trafic.

Quant aux Canaux, ils forment un secteur très important de l’outillage national, mais combien négligé par l’État. Au lieu de vouloir nous apprendre à construire et à vendre des automobiles, l’État ferait mieux de s’occuper de son réseau fluvial. Avec les moyens puissants dont il dispose, force motrice, explosifs, transports, outillage, il est navrant de constater que l’État fait moins aujourd’hui pour ses canaux que n’ont réalisé les Rois, qui ne disposaient que de pelles et de pioches. Et, pourtant, ce n’est pas l’ouvrage qui manque ; par exemple, permettre le passage de péniches plus lourdes et plus rapides. Mais l’esprit « chemin de fer » veille à limiter l’expansion des canaux, témoin cette ahurissante aventure du Canal du Nord, abandonné alors qu’il était aux trois quarts terminé. Quant au Canal du Midi, il faudrait ressusciter Pierre Riquet, qui voyait grand, pour qu’enfin, cette voie d’eau remplisse dignement son rôle de liaison entre l’Atlantique et la Méditerranée.

Postes, Télégraphes, Téléphones, Radio.

Voilà vraiment des domaines, sauf la Radio, qui ressortissent à l’État. Je dois reconnaître que, sauf quelques défauts mineurs, ces Services sont supérieurement orga-