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du charbon, la totalité du pétrole, du cuivre, de l’étain, du coton, et presque toute la laine, sans oublier le café, le thé, le cacao, que nos palais désirent ardemment.

Sans ces matières, reconstruire la France est une utopie. Heureusement, il en existe, de par le monde, des stocks considérables. Mais nous ne serons pas les seuls à en avoir besoin, et les pays détenteurs en exigeront fatalement le paiement. Comment ? Au comptant ou à terme, en or ou par clearing ? Il n’importe ; l’aboutissement final de l’opération sera toujours un échange de marchandises.

De là, la nécessité inéluctable d’exporter. Mais exporter quoi ? Je réponds : tout, sans exception, et librement.

L’exportation est le moyen idéal pour faire participer le peuple entier au relèvement de la France. Car tout le monde ne peut pas être maçon, métallurgiste ou menuisier. Il existe des quantités de métiers qui ne seraient que d’une faible utilité pour la reconstruction de la France, si l’exportation n’offrait à leur activité de précieux débouchés qui permettront, en retour, l’importation des matières premières tant désirées. J’estime qu’une midinette est aussi utile à la réparation des ruines du pays qu’un maçon ou un plombier. Par son travail, elle peut procurer des devises qui paieront les matériaux dont ces ouvriers ont besoin.

Pour illustrer ma pensée, je donne ci-après, à titre d’exemple, un tableau, qui peut être varié à l’infini, des