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Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/301

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l’Automobile. Pour cela, il sera nécessaire qu’il substitue le bandage pneumatique à l’archaïque bandage ferré. Le salut du Chemin de Fer viendra de là. Le génial précurseur Édouard Michelin lui a montré la voie et a réfuté toutes les objections que le vieil esprit Chemin de Fer n’a pas manqué de lui opposer. Quand les wagons seront montés sur pneus, leur poids pourra être réduit de plus de moitié, le bruit et les vibrations de 9/10, au grand bénéfice de la conservation du matériel. Le confort des voyageurs sera nettement augmenté. Mais, pour cela, il faut que la menace de la concurrence ne cesse de hanter le Chemin de Fer, au lieu que la coordination lui assure une douce quiétude basée sur un quasi-monopole.

Déjà, la nationalisation des différentes Compagnies de Chemins de Fer a été une grande erreur. Il y avait, auparavant, une certaine émulation entre les Compagnies car, toujours, les facilités de transport déterminent les grands courants de circulation que chaque Compagnie s’efforçait de capter. Puissent ces quelques lignes inciter la S. N. C. F. à avoir plus l’esprit « usager » et moins l’esprit « chemin de fer », car il y a encore des améliorations considérables à réaliser si l’esprit « usager » triomphe. Je n’en veux prendre qu’un exemple, mais frappant. Je pose en fait que, dans une Économie prospère, le déplacement aisé des Chefs est d’une importance primordiale. La présence réelle d’un « animateur » à Lyon, Marseille, Bordeaux, etc., peut avoir des répercussions considérables. Cette élite est, d’autre part, très surmenée et ne dispose que de la nuit pour voyager. Or,