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lois scélérates avaient fait naître. J’en parle d’autant plus librement que je ne suis pas propriétaire, et que j’ai juré de ne mettre ma signature au bas d’un bail que comme… locataire. Les quelques rares audacieux qui ont voulu passer outre depuis vingt ans, et qui ont voulu construire, ont tous fait faillite. Mais, pendant ce temps, notre capital immobilier s’amenuisait. La durée moyenne d’une maison étant 150 ans, il faut compter que, depuis près de 30 ans que l’on ne construit pas, les logements disponibles ont diminué de 20 %.

Devant cet effondrement de la propriété bâtie, le dirigisme a voulu réagir par la construction des habitations à bon marché. Cette entreprise étatiste n’a fait que reporter le fardeau sur l’ensemble des contribuables, tout en dotant les villes de ces hideuses cages à lapins, construites en carton-pâte, où le locataire du premier étage entend tousser son voisin du second, l’un et l’autre crevant ensemble de chaleur en été et de froid en hiver.

Seul, le retour aux lois libérales de 1914 nous permettra de revoir cette forêt de sapines qui, en ce temps-là, marquait la fièvre de construction qui animait Paris. Surtout, ne faisons aucune distinction entre les valeurs des loyers, car une maison construite Avenue Foch libère, par une sorte d’osmose locative, des logements à Belleville, toute une chaîne de locataires se décalant heureusement dans l’échelle du confort. Visons à décongestionner Paris, qui est la ville, au monde, la plus peuplée à l’hectare, par la création de cités-satellites, abondamment desservies par des transports individuels et en com-