Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/98

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des chefs de gare ! Il ne me restait plus qu’à me consacrer fébrilement à ma Chambre Syndicale et à Solex, jusqu’au jour — 3 juin 1940 — où une malencontreuse bombe, tombée à proximité, me choqua d’une façon telle que je dus prendre un long repos. Mais Dieu, dans son infinie bonté et dans ses desseins mystérieux, me conserva la vie pour me permettre d’écrire ce livre, à la manière d’un testament économique. Peut-être aurait-il mieux fait de me rappeler à Lui !

Il appartient à mes lecteurs d’apprécier. Pour ceux qui ont eu la patience de suivre cette autobiographie, ils y auront peut-être trouvé des raisons pour justifier ma « Défense du libéralisme », tandis que mes contradicteurs auront pu y puiser un certain nombre de « Oui, mais… », et de « Ce n’est pas étonnant si… », à la lecture des passages qui pourront les heurter.

Et c’est ainsi que j’atteins mes soixante ans en soixante pages pour me lancer dans le vif de mon sujet.