Page:Maurice Leblanc - La Barre-y-va.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Et puis survint la mort de M. Montessieux, que suivit le vol du testament, vol dont j’aurais tendance à attribuer la responsabilité à M. Arnold. C’est lui qui dut prévenir M. Guercin, offrir ses services, révéler certains détails relatifs à son maître, et finalement proposer un plan d’action. Résultat : M. Guercin se rend à la Barre-y-va et organise avec le bûcheron Vauchel la transplantation des trois saules. Désormais la rivière fait partie du lot dont, un jour ou l’autre, héritera Mme Guercin.

« Tout se combine ainsi entre les deux hommes, lentement, car il leur manque les éléments de la vérité. La rivière est bien au centre des opérations futures. L’or est là, quelque part. Mais comment résoudre le problème sans les explications qu’a promises M. Montessieux et qu’Arnold et M. Guercin ne réussissent pas à découvrir ?

« Un seul renseignement… si c’en est un, et s’il se rapporte à l’affaire : la série de chiffres tracés à la fin du testament par M. Montessieux. C’est peu, et il est à présumer que M. Guercin n’en a jamais trouvé la signification, et que même il n’y a jamais attaché d’importance. Cependant il faut agir. Le mariage éventuel de Catherine précipite les choses. Les deux sœurs décident de s’installer ici. Tant mieux ! Arnold sera sur place. Il correspond avec M. Guercin. Celui-ci arrive, soudoie le clerc de notaire, Fameron, fait en sorte de donner sa valeur au testament en l’introduisant dans le dossier Montessieux, commence ses investigations dans le parc…

— Et meurt assassiné par le domestique Arnold ! » s’écria ironiquement Béchoux, lançant la même objection qu’il avait déjà lancée lors d’un premier débat.

Et Béchoux ajouta :

« Par le domestique Arnold, qui était sur le seuil