Page:Maurice Maeterlinck - L'intelligence des fleurs, 1922.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2
L’INTELLIGENCE DES FLEURS

point qui soient entièrement dénuées de sagesse et d’ingéniosité. Toutes s’évertuent à l’accomplissement de leur œuvre ; toutes ont la magnifique ambition d’envahir et de conquérir la surface du globe en y multipliant à l’infini la forme d’existence qu’elles représentent. Pour atteindre ce but, elles ont, à raison de la loi qui les enchaîne au sol, à vaincre des difficultés bien plus grandes que celles qui s’opposent à la multiplication des animaux. Aussi, la plupart ont-elles recours à des ruses, à des combinaisons, à une machinerie, à des pièges, qui, sous le rapport de la mécanique, de la balistique, de l’aviation, de l’observation des insectes, par exemple, précédèrent souvent les inventions et les connaissances de l’homme.

II

Il serait superflu de retracer le tableau des grands systèmes de la fécondation florale : le