élevés, aussi incontestables que ceux qui rampent tout au bas de nos sens, n’auraient-ils pas les mêmes prérogatives ? Doivent-ils être niés, suspectés ou traités de chimères parce qu’ils ne se rapportent pas à deux ou trois nécessités primitives de la vie animale ? Du moment qu’ils existent, n’est-il pas probable qu’ils sont aussi indispensables que les autres à l’accomplissement d’une destinée dont nous ignorons ce qui lui est utile ou inutile, puisque nous n’en connaissons pas le but ? Et, dès lors, n’est-il pas du devoir de notre bon sens, leur ennemi inné, de les aider, de les encourager et d’enfin s’avouer que certaines parties de notre vie échappent à sa compétence ?
XVI
Nous devons avant tout nous efforcer de développer en nous les caractères spécifiques de la classe d’êtres vivants à laquelle