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L’INTELLIGENCE DES FLEURS

nent gracieusement cueillir, aux lèvres de leurs humbles amants, la poudre d’or du baiser nuptial.

XI

L’imprévu, comme on voit, abonde ici. Il y aurait donc à écrire un gros livre sur l’intelligence des plantes, comme Romanes en fit un sur l’intelligence des animaux. Mais cette esquisse n’a nullement la prétention de devenir un manuel de ce genre ; j’y veux simplement attirer l’attention sur quelques événements intéressants qui se passent à côté de nous, dans ce monde où nous nous croyons un peu trop vaniteusement privilégiés. Ces événements ne sont pas choisis, mais pris à titre d’exemples, au hasard des observations et des circonstances. Au demeurant, j’entends, en ces brèves notes, m’occuper avant tout de la fleur, car c’est en elle qu’éclatent les plus grandes