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Page:Maurice Maeterlinck - L'intelligence des fleurs, 1922.djvu/58

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L’INTELLIGENCE DES FLEURS

noms scientifiques qui ne sont pas toujours élégants : Salvia Pratensis, Officinalis (celle de nos potagers), Horminum, Horminoides, Glutinosa, Sclarea, Rœmeri, Azurea, Pitcheri, Splendens (la magnifique Sauge écarlate de nos corbeilles), etc. Il ne s’en trouve peut-être pas une seule qui n’ait modifié quelque détail du mécanisme que nous venons d’examiner. Les unes, et c’est, je crois, un perfectionnement discutable, ont doublé, parfois triplé la longueur du pistil, de telle façon qu’il sort non seulement du capuchon, mais vient amplement se recourber en panache devant l’entrée de la fleur. Elles évitent ainsi le danger, à la rigueur possible, de la fécondation du stigmate par les anthères logées dans le même capuchon, mais, par contre, il se peut faire, si la proténandrie n’est pas rigoureuse, que l’abeille, au sortir de la fleur, dépose sur ce stigmate le pollen des anthères avec lesquelles il cohabite. D’autres, dans le mouvement de bascule, font diverger da-