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CHAPITRE PREMIER

LETTRES DES JEUX OLYMPIQUES

première lettre
Notre   Mer.

Ne me demandez pas de nouvelles athéniennes. J’écris au milieu de la mer, entre l’Italie et la Grèce. Les officiers de qui je voudrais savoir où nous sommes me promettent de me répondre exactement demain. Ce qui est certain, c’est que, hier, lundi, à pareille heure, c’est-à-dire à sept heures du soir, nous achevions de franchir le détroit de Messine. Les feux de Messine brillaient à notre main droite et, peu après, s’allumait sur la gauche l’illumination symétrique de Reggio. Il est probable que nous serons demain à Athènes. Le vent est fort, mais favorable. Il ne faut pas s’inquiéter du ciel qui est terriblement gris, ni