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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/102

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vii

« faites un roi »


On ne saurait trop le redire, le premier bienfait de la Monarchie ne sera pas de réaliser son programme réparateur, mais d’abord de détruire la République et ainsi d’arracher le pays à cette trahison permanente et profonde, à ce « mal » d’un gouvernement qui, au lieu de garder et de faire vivre, détruit. Le désordre cessera d’être prêché par l’institution : nos virtualités positives cesseront de rencontrer l’adversaire et l’obstacle au point central où l’appareil politique doit prendre son appui.

Kiel et Tanger a soutenu énergiquemert que, pour ce qui est de la solidité de la nation française, il convient d’avoir confiance. Le fond du pays reste bon, il s’améliore peut-être. Il n’y a rien à retrancher du xxive chapitre où nous avons exprimé cette vérité « que la France pourrait manœuvrer et grandir ». Il ne serait pas impossible d’ajouter de nouvelles clartés à ces évidences.

Ce n’est pas notre peuple qui est coupable de nos revers. Sa valeur physique et morale en son élément militaire, déjà mise en lumière par la guerre