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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/207

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pourquoi loubet fut magnifique

tous les autres services publics se trouva étendue aux armées de terre et de mer. Le Gouvernement prit nettement position contre le corps des officiers, considéré comme séditieux de naissance, et tout chef militaire fut mis en observation. En même temps, on fomentait discrètement une certaine indiscipline dans la troupe, afin de prévenir les velléités dangereuses du commandement. Même précaution avait été prise sous Mac-Mahon.

Le Vieux Parti, qui avait lutté contre Mac-Mahon, se souvenait aussi de sa disgrâce de 1893. À cette date, ses participations aux scandales du Panama l’avaient fait traiter en vaincu et mettre, sinon hors la loi, du moins à la porte du pouvoir à l’heure où il venait de remporter un nouveau succès sur « l’esprit prétorien » représenté par Boulanger et le boulangisme. Mais, puisque, à la faveur des revirements de l’Affaire, le personnel du Panama trouvait sa revanche avec M. Joseph Reinach, le neveu de son oncle, avec M. Clémenceau, l’ami de Cornélius Herz, avec M. Émile Loubet, qui les avait tous protégés, cette fois, le Parti, tenant à durer, avait résolu d’appliquer sa tradition et sa doctrine avec exactitude et vigueur. Il visa la destruction complète de l’adversaire. Cela était logique et même naturel.

Ce qui semble moins logique et moins naturel, c’est que, la politique intérieure du Vieux Parti étant restaurée de la sorte, on n’ait point restauré sa politique extérieure. À cet égard, le Vieux Parti