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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/23

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ii

le passé de « kiel et tanger »


Quelque inouïes que puissent paraître ces attestations concordantes d’un avenir déjà dépassé, l’auteur ne s’est jamais flatté de détenir la lunette magique ou le projecteur enchanté qui permettent de prendre possession de la nuit des temps. L’instrument employé ici est dans la main de tous. C’est un simple calcul de sagesse empirique. On doit même avouer n’avoir pu, tout d’abord, s’y confier sans hésitation.

Les doutes instinctifs ont bien duré quatre ans entiers, de 1905 à 1910.

En effet, la plupart des études parues dans ce volume il y a trois ans, étaient dès lors assez anciennes. Elles avaient été écrites au jour le jour, et publiées en feuilles volantes, pendant Ia crise extérieure des mois de juin-juillet 1905, que termina la démission inexpiable de M. Delcassé sur la volonté de Berlin. À peu près tous les hommes politiques ont fait, à cette époque, des séries d’articles de journaux. Beaucoup d’entre eux, M. Pierre Baudin, M. René Millet, M. André Tardieu, en ont tiré immédiatement un volume. Ceux mêmes qui n’écrivaient rien dictaient, comme fit M. Del-