XVIII
L’AMITIÉ ITALIENNE ET LES DOCTRINES LIBÉRALES
Ainsi, vers 1903, 1904 et 1905, par la force même des choses, la sagesse de la France devait consister à abandonner, bon gré mal gré, son cœur et sa main à l’Angleterre ; la brutale mise en demeure n’était pas nécessaire, et l’événement comportait, dans l’exécution, de fines nuances.
Édouard VII y mit tout son art. Il n’eut même pas à procéder de manière directe. Deux moyens termes le servirent auprès des gouvernants français : l’amitié italienne et les doctrines libérales. On ajouterait à ce couple d’intermédiaires un troisième élément, les Loges, qu’il n’y aurait lieu d’en témoigner aucune surprise, mais, toutefois, comme on étudie l’inconnu pour le ramener à des causes connues, nos lecteurs ne gagneraient pas grand’chose à apprendre qu’un mystère diplomatique peut s’expliquer par un mystère maçonnique. Nous examinons ces difficiles affaires en vue de les éclairer.
En ce temps-là nous possédions l’amitié de l’Italie, pour cette première raison que l’amitié italienne est quelque chose d’œcuménique et