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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/337

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ÉPILOGUE

LA TRAHISON CONSTITUTIONNELLE

Les perspectives qui s’offriraient ainsi à la France sont donc illimitées. Tout ce qui la resserre et la borne aujourd’hui provient de son régime seul. Le sort n’y est pour rien. Les temps sont plus que favorables. Mais notre État républicain, au xxe siècle, fait penser à ce personnage. de Candide royalement servi par la plus belle des circonstances et qui, ne pouvant accuser que lui de sa disgrâce, finit par soupirer après des efforts superflus : O che sciagura d’essere senza… ! Encore l’État français est-il beaucoup moins à plaindre que l’eunuque du conte, puisqu’il lui suffirait d’un acte de volonté pour recouvrer tous les organes de la puissance. Il n’a qu’à le vouloir. Sa vieille et auguste dynastie fondatrice pourrait lui rendre, en quelques heures, avec sa couronne de princes, les uns enfants ou jeunes hommes, les autres blanchis sous l’expérience et sous le savoir, un chef dans la force de l’âge, actif et résolu, qui « connaît l’Europe comme un bourgeois sa