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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/349

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épilogue

livre et des articles variés. La position reste assez faible, parce qu’il a cru sage de se tenir à l’abri d’exposés de diplomatie pure sans consentir à en examiner l’étroit rapport avec la politique générale Il lui importe assurément de masquer un pareil rapport, mais il importe, à nous, de le mettre en son jour, en montrant la raison de la réticence, qui ne tend guère qu’à nous faire perdre de vue un ensemble fâcheux, à force de nous faire admirer des détails satisfaisants. Si M. Hanotaux était un ingénieur-métallurgiste ayant présidé à la construction d’une voie ferrée défectueuse, il n’échapperait pas au reproche de malfaçon en se bornant à alléguer la qualité parfaite du métal fourni par ses forges. Le métal a sa haute importance dans l’entreprise, mais celle-ci comporte bien d’autres éléments, depuis l’étude des terrains et du tracé jusqu’au choix de divers autres matériaux, sans oublier la pose et l’ajustage. Le fer était bon, c’est entendu. Mais le reste ? De M. Hanotaux, marchand de fer ou diplomate de carrière, personne ne dispute, et l’on ne demande pas mieux que de rendre justice aux talents spéciaux qu’il put déployer aux Affaires. Ses explications spéciales sur la qualité d’une fourniture n’éclaircissent absolument rien des autres questions. Tout au contraire, elles y ajoutent une question nouvelle : comment cette excellente denrée diplomatique et comment la bonne maison qui l’a produite ont-elles, en fin de compte, manqué leur but ?

M. Hanotaux apportait des ambitions servies