tième de la série, numéro 7592 de son journal, sa plume arrondit en fort beaux caractères ce titre : « La France était-elle désarmée en 1898 ? » Mais, ayant lu et relu cette page avec une attention soutenue, je déclare qu’on pourra y trouver tout ce qu’on voudra, excepté le premier mot d’une argumentation tendant à établir que celles des forces françaises qui pouvaient être destinées à faire face aux forces anglaises, c’est-à-dire nos forces maritimes, fussent en état. L’auteur se contente absolument d’assurer que la France était « bien en selle », sans préciser sur quelle espèce de cheval marin.
Ainsi, quelque soin qu’ils en prennent, nf le ministère de 1905, qui nous valut Tanger, ni celui de 1898, à qui nous devons Fachoda, ne trouvent de justification ni d’excuse au régime. Chacun à sa manière accable ce régime et en révèle une faiblesse. Leurs fautes symétriques sont énormes en elles-mêmes. Elles s’aggravent si l’on réfléchit aux périls effleurés, dont la mesure échappe, et aux conséquences qu’on n’évitera pas. Ces « affaires » extérieures, dont les républicains de la première équipe avaient eu une horreur si humble et si sincère, les voici aujourd’hui qui affluent, nous pressent, nous débordent, en attendant qu’elles entraînent et submergent. Déjà vieille alliée de la Russie, amie et, si l’on peut dire, « commère » de l’Angleterre, bonne camarade de l’Italie, la France est lourdement grevée de tout ce que représentent de charges et d’inimitiés les dessous de tant