Aller au contenu

Page:Maurras - L’Avenir de l’Intelligence.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
259
leur principe commun

retour d’Athènes, quand il leur commentait les beautés de Victor Hugo : — Puisqu’il faut être original, puisque le principe du beau c’est le nouveau, pourquoi ne ferait-on pas du nouveau, de l’original et du beau avec ce dont la femme, jusqu’ici, nous a fait mystère ? Si l’exotisme a quelque prix, nous en apportons à mains pleines ! Nous apportons l’immense Inconnu féminin. Ce cœur hermétique est ouvert, cette forme isidienne, livrée aux curiosités de chacun ! De fait, les documents ne nous manquent plus. On a écrit, en souriant, que le roman de Mme de Noailles valait trois Ribot et quatre Espinas.

Sans doute, l’art n’est pas la science et le beau n’est pas le nouveau ; le romantisme a confondu ce que distinguait l’art classique. Fort bien. Mais tout cela M. Gaston Deschamps n’en disait rien jadis ; ni lui ni ses confrères ne l’ont appris aux générations qu’ils avaient la charge d’instruire. Ils devraient applaudir au désordre ; ils l’ont préparé. Si l’on voulait défendre le génie féminin du trouble romantique, il fallait l’en prémunir avec plus de soins, puisque sa nature profonde l’y exposait directement.

Une fois qu’elle eut consenti à ce système de la confession générale et publique, la femme dut laisser ruisseler le flot des aveux avec une candeur et un naturel dont il ne reste qu’à goûter la violence orageuse. La Nouvelle Espérance est un registre merveilleux de ces mystères divulgués. Une femme se résigne mal à vieillir. Mais voici la palpitation de cette terreur : « Je serai un jour comme les hommes qui n’ont