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Page:Maurras - L’Avenir de l’Intelligence.djvu/69

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la difficulté

passèrent pour ouvrir une fructueuse carrière. Mais la poésie elle-même distribua ce qu’on appelle la richesse, puisqu’elle la procura simultanément à Lamartine et à Hugo. Ni Alexandre Dumas, ni Zola, ni Ponson du Terrail, dont les profits furent donnés pour fantastiques, n’ont dépassé sur ce point les deux grands poètes. La vraie gloire étant évaluée en argent, les succès d’argent en reçurent, par une espèce de reflet, les fausses couleurs de la gloire.

    ris, Calmann-Lévy). « De tout temps, la littérature industrielle a existé. Depuis qu’on imprime surtout, on a écrit pour vivre… En général pourtant, surtout en France, dans le cours du xviie et du xviiie siècle, des idées de liberté et de désintéressement étaient à bon droit attachées aux belles œuvres. » On avait sous la Restauration gardé des « habitudes généreuses ou spécieuses », un « fonds de préjugés un peu délicats » ; « mais, depuis, l’organisation purement mercantile a prévalu, surtout dans la presse ». « Ensemble dont l’impression est douloureuse, dont le résultat révolte de plus en plus. » La pensée est « altérée », l’expression en est « dénaturée », voilà le sentiment de Sainte-Beuve, dès 1839.