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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/115

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la maison dans la dune

Pour elle, tout était clair, aussi simple dans la réalité que dans ses paroles. Elle n’avait même pas soupçonné ce qui s’agitait dans l’âme du jeune homme, tandis qu’il gardait le silence.

Sylvain se leva.

— Cette fois-ci, je serais bien content de pouvoir payer, dit-il.

Il entra dans la maison, reconnut, avec le plaisir qu’on éprouve à retrouver des souvenirs agréables, la vaste pièce fraîche et sombre, sa cheminée à l’antique, et ses fauteuils de tapisserie. La vieille tante vint recevoir la piécette de Sylvain. Et l’oncle, enfoncé dans son fauteuil de tapisserie, immobile, les yeux mi-clos, ne quitta pas sa pose tranquille, le perpétuel rêve intérieur qui donne à la vieillesse son impressionnante majesté.

Sylvain, après avoir, sur l’invitation de la vieille femme, promis de revenir, quitta l’auberge. Jusqu’aux derniers arbres de l’ancienne grand’route, la tante et la nièce le reconduisirent. Et quand il s’éloigna, il vit encore Pascaline, qui, très haut, à bout de bras, levait le farouche Jim, afin qu’il saluât son éducateur de ses derniers aboiements.