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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/170

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XIII


La première pensée de Sylvain, quand il connut l’arrestation de César, fut un violent désir de vengeance. Non pas contre Lourges. Celui-là, tout comme Sylvain, faisait son métier pour gagner sa vie. Mais ce que Sylvain ne pardonnait pas, c’était le rôle du grand Fernand, le maître-fraudeur. Tout de suite, en effet, Sylvain avait compris et expliqué à Jules ce que devaient signifier les paroles de César : Merci à Fernand pour ce qu’il m’a fait. Par la trahison de cet homme, Sylvain, sans un hasard extraordinaire, tombait dans les mains des douaniers. Et il ne savait s’il devait se réjouir ou s’attrister de leur avoir échappé, puisqu’à sa place il avait envoyé son meilleur camarade, le seul avec qui il eût jamais travaillé en toute confiance, le seul