— Bonne chance, hein, souhaita Jules, en s’en allant.
— On tâchera.
Sylvain avait son vélo devant la porte. César et lui montèrent en selle, et l’on partit à petite allure, pour ne pas fatiguer Tom, qui trottait régulièrement à la droite de son maître.
Les deux hommes roulèrent pendant quelques kilomètres sur la grand’route de Dunkerque à Furnes. Puis, quand on approcha de la douane, ils traversèrent le canal, et prirent par la gauche, vers les dunes et la mer. On suivit un petit chemin, où une étroite bande de pavés inégaux disparaissait à demi sous l’envahissement du sable.
Il fallut encore couper la ligne du chemin de fer de Ghyvelde. Là, à la sortie du village, on déposa les vélos dans un petit café. Et, à pied, on partit vers la frontière, parallèlement à la mer, en laissant Bray-Dunes sur la gauche. César avait choisi cet endroit, qui lui était familier, à dessein, parce qu’on pouvait y lâcher Tom sans être aperçu des douaniers. On passa ainsi discrètement derrière le dernier poste de douane avant la mer. Et on continua vers les dunes, dont on atteignit les premiers contreforts après quelques minutes