de marche. Là, tandis que César escaladait une rampe d’où il dominait le pays, Sylvain attachait Tom à une laisse, et attendait. César revint.
— Rien. On peut y aller. Je vais partir par là. Quand je serai « sur » Belgique, tu lâcheras Tom. Pas tout de suite, hein, attends que je sois loin de la frontière.
— Là-bas ? demanda Sylvain, montrant à l’horizon par delà la frontière des deux pays, sur le territoire belge, une maisonnette isolée, au toit rouge.
— Oui. Et tu me rejoindras là aussi. Je t’attendrai.
César partit. Quand il vit s’éloigner son maître, Tom poussa un grognement, et sur sa laisse pour le suivre. Mais Sylvain le retint d’un poignet ferme, et, lui donnant une claque sur l’arrière-train, le força à s’asseoir. Tom ne bougea plus, se contenta de pousser de petits gémissements, sans quitter des yeux un instant la silhouette de son maître, qui décroissait rapidement. Sylvain alluma une cigarette.
Au loin, César avançait bon pas. Il passa la frontière, regarda autour de lui, se retourna pour faire à Sylvain un signe amical, que celui-ci comprit comme un avertissement :