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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

et d’autres, les géants se virent forcés de prendre la fuite, mais ils emmenaient avec eux plusieurs prisonniers et parmi ceux-ci, la pauvre petite Sagnah !… Pendant la bataille, la jeune fille s’était blottie au fond d’un wigwam, un tomahawk dans la main, bien résolue à se défendre, mais deux Géants foncèrent dans la cabane, la désarmèrent et l’emportèrent comme si elle eut été un petit enfant…

Impuissante à se défendre, Sagnah ne perdit cependant pas courage. Sa principale inquiétude était son fiancé, le jeune chef qu’elle devait épouser dans si peu de jours… Était-il, lui aussi, prisonnier ?

Au premier arrêt, on la mit par terre et on lui lia les bras et les jambes. Les autres prisonniers, solidement ligotés, n’étaient pas très éloignés et elle pouvait les distinguer parfaitement ; son fiancé n’était pas parmi eux.

« Alors », se dit-elle, « il va vouloir venir à mon secours et se fera sûrement tuer. Ah ! Si je pouvais lui envoyer un message ! »

À ce moment, elle vit un piquebois qui picotait sur une branche tout près d’elle :