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Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/113

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LE SORCIER DU SAGUENAY

— « Petit oiseau », lui dit-elle, « que ne peux-tu voler vers mon fiancé ! »

À sa grande surprise, l’oiseau s’approcha et lui dit :

— « Donne-moi ton message ! »

— « Comment ? Tu parles, toi ? » s’écria Sagnah.

— « Oui. Hâte-toi ! »

— « Vole vers mon fiancé, le jeune chef montagnais. Dis-lui de ne pas chercher à me suivre. Ma seule chance de m’évader sera la ruse ! Dis-lui d’être aux aguets et d’attendre… Vole, petit oiseau, vole !  ! »

L’oiseau s’envola à tire d’ailes et Sagnah se sentit un peu plus d’espoir au cœur.

« Cet oiseau doit appartenir à quelque fée ou à quelque sorcier ! » se dit-elle.

Au bout de quelque temps, les ennemis reprirent leur route. Elle fut ramassée comme un paquet, jetée sur l’épaule d’un des gros géants et emmenée vers leurs canots qu’ils allaient reprendre pour retourner dans leur pays. Elle ne résista pas, ferma les yeux et feignit d’être endormie ou sans connaissance…

Après de longues heures ils arrivèrent enfin