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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

lui donnait ; c’était tellement bon, tellement délicieux ! Il n’avait jamais rien mangé de semblable ! L’eau qu’on lui donnait à boire semblait meilleure qu’aucune autre, elle était limpide et sucrée. Puis on servait un liquide savoureux, parfois clair, comme un sirop, d’autres fois plus épais, comme une tire. Certains jours, on lui donnait un sucre exquis, blond et doré comme la teinte du sirop…

Un jour, Kondi demanda à la Fée ce qu’étaient ces mets délicieux.

— « Ces mets ? » dit-elle, « ils proviennent de mes chers érables. Je les aime tellement ces beaux arbres, qu’à l’automne, avant que la gelée ne fasse tomber leurs feuilles, je leur donne mes couleurs préférées et je transforme leur belle verdure en feuilles de rouge et d’or. Ils m’aiment aussi, car, au printemps, lorsque, avec la Flèche d’or, je fais une petite entaille dans l’écorce de leur tronc, ils me donnent ce liquide délicieux que tu connais maintenant. »

Kondi passa tout l’hiver au Château des Érables. Quand vint le printemps, il put voir la Fée entailler ses chers arbres avec la Flèche d’or,