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LA FÉE DES ÉRABLES

tandis que l’on recueillait la sève claire et sucrée qui en découlait.

Un jour, il était à regarder l’étui de cristal qui contenait la Flèche merveilleuse, et il se demandait s’il pourrait jamais l’apporter à son père.

— « À quoi songes-tu, Kondi ? Tu as l’air pensif ! » dit la Fée.

— « À mon père, chère Fée, et au chagrin qu’il doit avoir… et à la Flèche d’or ! »…

— « Enfant, je t’ai bien observé durant ces longs mois ; tu as de la franchise et du cœur ; ces qualités font oublier tes défauts. Demande-moi une faveur… si ta requête me plaît, je te donnerai la Flèche ! »

Kondi songea un instant, puis il dit :

— « J’ai appris à vous aimer, chère Fée, vous avez été si bonne pour moi, un pauvre petit garçon, mais j’ai appris aussi à aimer vos érables. La faveur que je demande est celle-ci : qu’à l’automne, non-seulement les érables autour de votre château, mais tous les érables du pays, aient, dans leur feuillage, le rouge et l’or de votre tunique, et qu’au printemps ils puissent donner la sève délicieuse lorsqu’on leur fera une entaille