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Page:Maxine - L'Aiglon Blanc des Illinois, 1938.djvu/23

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l’aiglon blanc des illinois

— D’ailleurs, reprenait Francine, comment pourrais-tu le reconnaître, Pierrot ?

— Par la ressemblance, parbleu ! N’est-ce pas, maman, que Nicol me ressemblait ?

— Mais oui ! Vous étiez tellement semblables qu’un étranger n’aurait jamais pu vous distinguer !

— Et il avait une petite marque au bras, hein, maman Marguerite ? reprenait Marilou, bien au courant de l’histoire du bébé.

— C’est vrai, un mignon signe rouge formant un N, au bras droit, juste au-dessus du coude… pauvre chéri ! Ah, Dieu nous le rendra un jour, j’en ai le ferme espoir ! »

Durant les fréquentes discussions de ce genre, Nicolas fumait sa pipe et ne parlait pas ; pour lui, l’enfant était mort ; connaissant la cruauté des Iroquois, il se disait, passant sa main dans sa forte chevelure, maintenant toute grise : « À quoi bon se forger des chimères ? ces brutes l’ont massacré, pauvre mignon ! Mais jamais je ne chercherai à éteindre chez Marguerite, cet espoir qu’elle conserve de retrouver un jour son autre fils. »